Cycle et usages du lac

1. Les missions du barrage :

Irrigation agricole de la basse Durance.
Fourniture en électricité renouvelable.
Fourniture en eau potable et industrielle.
Tourisme.
Lutte contre les effets de la sécheresse et limitation de l'impact des crues.

2. Les usages partagés et réglementés de la ressource en eau.

Les aménagements d'EDF Hydro Méditerranée, situés sur les cours d'eau de la Durance, du Verdon, du Buëch et de la Bléone forment l'un des gisements hydroélectriques les plus puissants de France.

Ils produisent une énergie renouvelable essentielle pour les besoins électriques de la Région Sud et pour les enjeux de neutralité carbone. Outre la production de l'électricité, ces barrages et centrales répondent à la satisfaction d'autres usages de l'eau (irrigation, eau potable,...). Le lac de Serre - Ponçon en est le principal réservoir d'eau stockant 1,2 milliards de m3 d'eau, complété par les apports des lacs de Sainte - Croix et de Castillon sur le Verdon.

Le colossal ouvrage retient 1, 27 milliard de m3 d'eau sur une superficie équivalente au lac d'Annecy.

Que représente la répartition de cette ressource en eau ?

La réserve agricole garantie jusqu' à 200 millions de m3 dont 156 millions de m3 entre le 1er juillet et le 31 août (soit 6 mètres de marnage) pour 80 000 m2 de terres irriguées.
La distribution en eau potable de 3 millions d' habitants pour toute la Provence.
Le débit réservé soit un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les cours d'eaux.
Le tourisme lacustre sur le lac de Serre-Ponçon qui soutient plus de 1 000 emplois directs et correspond à 40% de l'activité touristique estivale du département haut-alpin.
L'électricité renouvelable en région Sud produisant ainsi chaque année l'énergie nécessaire à 2.1 millions de personnes, soit l'équivalent de la population de 3 fois Marseille.

Des aménagements hydroélectriques inter reliés à l'échelle régionale :

Au cœur du partage de la ressource en eau Serre-Ponçon est le premier aménagement parmi les 16 barrages et 24 centrales qui composent la chaîne hydroélectrique Durance-Verdon. Il en constitue le réservoir principal en alimentant le canal EDF de la Durance sur près de 250 km.

Plus d'informations directement sur les sites partenaires :

EDF : www.edf.fr/hydro-mediteranee

SMAVD (Syndicat Mixte d'Aménagement de la Vallée de la Durance : https://www.smavd.org/la-durance/lamenagement-hydroelectrique/

CED (Commission Exécutive de la Durance): https://www.irrigation-ced-durance.fr/

Pour en savoir plus, téléchargez la plaquette EDF Hydro Méditerranée

TÉLÉCHARGER BR...sion.pdf

3. Comment EDF gère-t-il le remplissage du lac de Serre-Ponçon ?

Le réservoir vit au rythme des débits d'eau entrants et sortants. Les phases de remplissage et d'abaissement du lac répondent normalement à des cycles assez réguliers. Au printemps, avec la fonte de la neige, l'Ubaye et la Durance, souvent grossies par les précipitations pluvieuses, permettent le remplissage estival de la retenue. L' été, l'eau du lac permet de répondre aux besoins de l'aval, notamment agricoles, au moment où les débits d'étiage des rivières sont parfois insuffisants.

Si l'automne connaît une variabilité importante, l'hiver reste le moment privilégié

pour produire de l'électricité renouvelable et bas carbone, en réponse aux pics de

consommation.

Pour produire de l'électricité, notamment pendant les heures de pointe

hivernale, les experts d'EDF surveillent en permanence l'épaisseur du manteau

neigeux. Il s'agit en effet de vérifier que ce « stock» sera suffisant pour remplir le lac à la

fonte des neiges et permettre ainsi la pratiques des activités nautiques et la fourniture d'eau pour tous les autres usages.

De mars à juin la production d'énergie est adaptée pour prendre en compte le remplissage de la retenue et la reconstitution de la réserve en eau.

Tout au long de l'été ne sortent du lac que les volumes d'eau nécessaires à l'irrigation en aval, au débit minimum laissé en rivière et à la consommation d'eau potable et industrielle. La production d'hydroélectricité redeviendra prioritaire à l'automne et ce sera le début d'un

nouveau cycle

Illustration du cycle du lac de Serre-Ponçon.

4. En savoir plus sur les cotes du lac de Serre-Ponçon

780 m NGF

Cote de remplissage maximale

(Lac plein)

775 m NGF

Cote de compatibilité touristique

(jusqu'à laquelle l'exploitation de l'ensemble des équipements balnéaires et nautiques demeure qualitative)

725 m NGF

Cote minimale d'exploitation

En quelques mots ...

Marnage : La cote du lac correspond à la hauteur du niveau de l'eau. Elle peut varier, selon l'exploitation énergétique du lac, entre un niveau maximum (lac plein) de 780 m NGF à un minimum d'exploitation pouvant atteindre 725 m NGF. Le niveau varie selon les besoins énergétiques et également selon les prélèvements à l'aval. En sortie de barrage, l'eau va alors alimenter différents usages. Cette variation du niveau de l'eau se nomme marnage. Elle engendre des paysages lunaires.

Fonte nivale : phénomène climatique réside dans la transformation en eau du manteaux neigeux sous l'influence de températures plus douces. La fonte intervient généralement au printemps, idéalement pour remplir le lac avant les besoins estivaux en aval.

Débit étiage : Niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau.

Multi-usage : capacité organisée par EDF de valoriser la même ressource en eau pour de multiples usages (électricité, milieu naturel, agriculture, tourisme,...).

Plaquette en libre consultation et téléchargement ci-dessous :

Téléchargez dès à présent la plaquette "Le lac de Serre-Ponçon face au réchauffement climatique".

TÉLÉCHARGER ve...ctée.pdf

Téléchargez dès à présent la plaquette de la Maison de l'eau et des énergies de Serre-Ponçon :

TÉLÉCHARGER Fl...ncon.pdf

Projections climatiques pour le lac de Serre-Ponçon

Voilà comment le réchauffement climatique va se caractériser sur les Alpes du Sud : le comité scientifique s'accorde pour annoncer une perte de précipitations neigeuses liée à l'augmentation des températures et l'accroissement corrélé de pluies, possiblement rencontrées lors d'épisodes plus violents. La diminution du stock neigeux va compliquer le remplissage du lac jusqu'à présent associé pour moitié par la fonte nivale. L'étude R2D2 et C3PO permettent d'apprécier ces phénomènes climatiques, qui vont sans doute accroître les sollicitations en aval.

R2D2

L'objectif du projet de recherche "Risque, Ressource en eau et gestion Durable de la Durance en 2050" (R²D²2050) est d'analyser l'impact hydrologique et socio-économique du changement climatique dans le bassin de la Durance à l'horizon 2050.

L'étude s'est appliquée à sur la construire une représentation fidèle du fonctionnement actuel de ce grand bassin versant durancien très contrasté en termes de régime hydrologique et de climat, fortement anthropisé et sujet à de nombreux transferts d'eau puis à élaborer des stratégies d'adaptation de la gestion de l'eau en fonction des différentes projections climatiques à l'horizon 2050.

TÉLÉCHARGER R2...2015.pdf

C3PO

Combien pleuvra-t-il demain ? Comment vont évoluer les températures ? De combien d'eau disposerons-nous et à quel moment ? Autant d'incertitudes que l'outil C3PO pourra permettre d'évaluer par la simulation pour alimenter les débats et les décisions nécessaires.

A travers cette démarche innovante de modélisation intégrée du bassin-versant, les collectivités auront des outils précieux pour mesurer les besoins de demain en eau potable, pour l'agriculture, l'industrie ou le tourisme. Avec comme objectif impérieux de partager l'eau entre tous les usagers et les milieux pour éviter les situations de tension, et anticiper les conflits tout en préservant notre environnement.

Ces données permettront de prendre aujourd'hui les meilleures décisions pour faire face au défi du changement climatique demain ; et ainsi d'assurer l'accès à une ressource de qualité pour les générations futures.

(source : Syndicat Mixte d'Aménagement de la Vallée de la Durance)